Ce douzième ouvrage collectif de la collection Turgot soulève les problématiques engendrées par la dérive des déficits budgétaires et des dettes publiques des pays développés et en développement. Il est organisé en trois parties. La première présente la doctrine de Turgot en matière d’endettement de l’Etat, les paradigmes anciens et modernes de l’endettement public, et enfin, les principaux modes de régulation de la dette. La seconde partie s’interroge sur la portée et les limites de l’endettement souverain : l’assouplissement monétaire est-il réversible ? La nouvelle politique budgétaire américaine est-elle laxiste ? La dette chinoise va-t-elle se creuser ? La dette publique pénalise ou favorise-t-elle la croissance économique de l’Europe ? La troisième partie s’efforce de répondre à diverses questions : la quasi-disparition des actifs financiers sans risques et notamment des obligations d’Etat, les nouvelles contraintes des financements privés des entreprises dans un environnement de faibles taux, les nouveaux modèles bancaires… En conclusion, les auteurs s’interrogent sur les critères permettant de distinguer les « bonnes » des « mauvaises » dettes. Ils craignent une multiplication des « scenarios grecs », lorsque le relèvement inéluctable des taux rendra certaines dettes publiques insoutenables. Ces analyses permettent de mieux comprendre certains paradoxes de l’économie du XXIe siècle. L’ouvrage est préfacé par Georges Pébereau.
Les auteurs sont des membres du Cercle Turgot, dont plusieurs ont reçu un prix Turgot.