L’auteur (ancien président des ciments Lafarge)  constate que les français aiment à la fois les PME prestataires de services de proximité et les  groupes industriels mondialisés, les ex « champions nationaux » comme Total, Michelin et PSA. Il rappelle que depuis trente- cinq ans les présidents successifs de la République française ont maintenu une certaine distance avec ces world companies, qui sont pourtant  les principaux contributeurs au rééquilibrage de la balance commerciale  et du budget de l’Etat, ainsi qu’au rayonnement de la France à l’étranger. Il décrit les réorientations stratégiques, les changements organisationnels et les mutations culturelles opérés par ces groupes afin de s’adapter aux bouleversements technologiques et économiques  de l’environnement international. Dans le cadre d’entretiens avec Philippe Hardouin, il livre son expérience de « grand patron » du cimentier Lafarge. Il estime que les qualités requises pour exercer cette fonction, sont principalement la capacité à  appréhender à la fois la croissance, les problèmes sociaux et la gestion des risques. Il évoque quelques échecs stratégiques, notamment ceux d’Alcatel, d’Areva et de Péchiney. Il soutient que  les grandes entreprises exercent dans l’ensemble leurs Responsabilités sociales et environnementales, notamment dans les pays en développement, estimant que « le plus souvent, quand les risques sont identifiés, ils sont déjà sous contrôle ».