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L’auteur dirige le Centre international pour la Gouvernance d’entreprise et il est également le Vice-président de l’Université de Lucerne après avoir enseigné l’économie à Saint-Gall et dirigé Essex chimie. Il a reçu pour cet ouvrage une médaille d’or de l’International Academy of Quality aux Etats-Unis au titre de son exceptionnelle contribution aux principes et aux pratiques de la qualité dans la gouvernance.
Cette « nouvelle gouvernance » s’appuie sur la méthode KISS inversée par rapport à la démarche de gouvernance usuelle. Les quatre phases retenues sont : Situationnelle ou contextuelle ; Stratégique ; Intégrée ; Contrôlée.
La dimension situationnelle décrit les contextes externes et internes à l’entreprise. Elle tient donc compte des normes, des institutions et de la culture du pays. Sur le plan interne, les rapports à la propriété et au pouvoir sont décryptés. Cependant, la taille, la complexité et le degré d’internationalisation jouent un rôle déterminant.
La dimension stratégique concerne la pré-sélection des membres du Conseil d’administration (CA) selon une procédure établie. Le Conseil ainsi composé sera apte à créer une culture de confiance invitant les parties prenantes à une critique constructive. Pour cela, un ensemble de structures et processus sont mis en place pour que les mesures de processus axées sur les parties prenantes soient développées, appliquées et ensuite évaluées.
La dimension intégrée inclut la sélection, l’évaluation, la rémunération et le développement du CA et de la Direction générale.
La phase de contrôle comprend l’audit, la gestion des risques, la communication et l’évaluation.
Les dimensions culturelles et internationales sont prises en compte dans cette démarche. A chaque étape plusieurs théories sont appelées et les allers-retours entre la théorie et la pratique sont une constante. Parmi les outils d’évaluation des mesures de l’évaluation, une grille d’évaluation d’un membre du CA est communiquée tout comme l’autoévaluation et l’évaluation externe de la direction générale. L’ouvrage propose aux membres des CA des outils éprouvés synthétisés dans un triple disque rotatif « Diversity Optima © ». Ce dernier permet d’apprécier les savoir-faire indispensables au sein de l’équipe du CA, les rôles joués par chaque membre de l’équipe, la compétence prédominante de chacun des membres du CA. Le renforcement des démarches de responsabilité sociale obligera les CA, actionnaires et acteurs politiques à se concentrer sur la gouvernance d’entreprise. Une réflexion centrale est que la gouvernance d’entreprise s’applique de manière différenciée selon la taille, le secteur, la culture du pays, les relations avec les propriétaires, la forme juridique et l’état du développement de la société.
Les deux fonctions principales du CA sont basées sur la légalité et la légitimité. Ce sont la direction stratégique de l’entreprise et la fonction de contrôle stratégique. Pour l’auteur les CA performants ambitionnent de créer l’équilibre entre le court et le long terme. Les CA traditionnels qui se transformeront en « équipes de direction et de contrôle » seront les gagnants du changement mondialisé.