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Le livre de Robin Rivaton (conseiller de la présidente de la région Ile de France) se présente comme un « discours de la méthode » destiné aux hommes politiques français, afin qu’ils s’inspirent des méthodes de management appliqués par les firmes de haute technologie. Il montre que les finalités de l’action publique diffèrent des objectifs des entreprises privées, mais que leurs modes de gestion peuvent être identiques. Il déplore la fragmentation de la société française, l’absence de projet global pour la nation et l’illisibilité de la plupart des actions de l’Etat. Il regrette la période de « l’après 1968 », marquée par le projet de « nouvelle société » proposé par Jacques Chaban-Delmas, alors 1er ministre. Il conseille la substitution de l’utopie d’une « France solidaire », par la réalité d’une « France du mérite », qui est certes plus inégalitaire, mais qui assure le plein emploi, récompense l’effort et reconnait la prise de risque.  Selon lui, la gouvernance publique peut s’organiser en quatre étapes : diagnostic, vision, stratégie, plan d’action.  Il n’ignore pas que la culture française engendre, à chaque étape, des débats idéologiques et des oppositions parfois injustifiées. Il prodigue des conseils parfois provocateurs à l’usage des gouvernants, comme de réduire en priorité les transferts sociaux et les traitements des fonctionnaires, car « ces réformes n’affecteront pas la croissance économique ».
Des messages stimulants en forme de programme électoral plus que de nouveau contrat social.