L’auteur (directeur général de Swiss Life Asset Management France) compare les politiques de création monétaire menées par les banques centrales américaine, européenne, anglaise, chinoise et japonaise, depuis les années 2000. Il évalue à environ 15 000 milliards $, soit 27 % du PIB mondial, la masse monétaire créée depuis une dizaine d’années. Il s’interroge plus particulièrement sur les stratégies de quantitative easing que les banques centrales ont mises en œuvre afin de restaurer le système bancaire et de relancer l’économie mondiale, après la faillite de Lehman Brothers en novembre 2008. Il s’efforce de mesurer les effets positifs et négatifs de cet afflux monétaire, sans précédent dans l’histoire. Il s’interroge sur les conséquences de l’addiction des acteurs de l’économie mondiale à la liquidité. Il met en lumière les conflits d‘objectifs de ces politiques : soutenir l’activité économique sans perdre le contrôle de la monnaie. Il s’inquiète des risques de cette fuite en avant monétaire, qui conduit les investisseurs à prendre des risques croissants, engendre des bulles sur les actifs, entraine un relâchement de la discipline budgétaire des Etats et dégrade les bilans des banques centrales. La détention excessive de dettes publiques par les banques centrales ne menace-t-elle pas leur indépendance ? L’ouvrage est rédigé dans un style accessible, enrichi de graphiques éclairants et illustré de formules célèbres qui attestent de l’omniprésence de l’argent dans la pensée humaine.